Pierre LABAT

Des années de formation réussies.

Pierre Labat naît le 18 mai 1920 à Certes où son père est boulanger. Il fait ses études primaires à Audenge.

Les Duthu, un couple de jeunes instituteurs, remarquent ses aptitudes et conseillent à ses parents de l’orienter vers des études supérieures. Il intègre alors comme pensionnaire la classe de quatrième au lycée de Talence, puis le lycée Michel Montaigne à Bordeaux. Après le baccalauréat et le Concours général où il décroche un accessit en mathématique, il prépare le concours d’entrée à Polytechnique, mais c’est la guerre en 1939 et le concours est annulé. Il passe alors celui d’entrée à HEC, qu’il intègre en 1943.

Pendant l’Occupation, pour éviter le STO, il se cache en travaillant dans les mines de sel à Dax à 400 mètres sous terre. Mais l’entreprise ferme et Pierre est rattrapé par le STO qui l’envoie à Saint-Omer ; il s’évade avec des copains et retourne se cacher à Audenge.

Une vie professionnelle bien remplie.

La guerre finie, il commence sa carrière professionnelle chez Laroche-Joubert à Angoulème, puis chez Vitex au Bouscat où il fait la connaissance de son épouse Françoise Maurin. Après la faillite de l’entreprise, Pierre prend un poste à l’Office du Niger et part, avec sa famille, au Mali, à Ségou puis Markala.

En mars 1956, il revient en métropole, et poursuit sa carrière à Saint-Gobain, puis à Dunkerque, aux aciéries de Firminy qui, après diverses fusions, l’enverront à Saint-Étienne pour superviser la gestion des usines du centre de la France.

Il termine sa vie au siège des Chantiers de l’Atlantique à Saint-Denis.

Une retraite consacrée aux recherches.

En 1975, il prend sa retraite à Audenge, sa ville natale, et rejoint la Société historique et archéologique d’Arcachon, relancée en 1972 par Henri Marchou, puis présidée par Jacques Ragot. Pierre Labat en devient le correspondant à Audenge et le trésorier en 1975. En bon gestionnaire, il rétablit l’équilibre des finances. Il est le président de la SHAA de 1984 à 1987 et un de ses présidents honoraires depuis 2005.

De 1975 à 2005, ses qualités de rigueur scientifique vont être appliquées à ses travaux en sciences humaines orientés sur l’histoire locale. Inlassable chercheur, grand historien local, il a écrit plus de 80 articles dans les bulletins de la Société, en particulier sur Audenge, mais aussi sur l’aristocratie d’Arès, sur l’histoire de Taussat, sur le patrimoine de Biganos, de Lanton, sur les origines de Marcheprime, sur les personnalités et grandes familles du Pays de Buch. Il s’est aussi intéressé aux débuts de l’ostréiculture, aux activités forestières et industrielles de plusieurs communes.

Ses recherches, de la Préhistoire au XIXe siècle, concernent un grand nombre de communes de notre zone d’activité et tout particulièrement celles du Nord-Bassin.

Il a beaucoup œuvré pour la Société historique et a toujours accepté de nous recevoir, de guider et de nous conseiller dans l’exploitation des documents extraits de ses très riches archives personnelles.

En 2011, il reçoit la médaille de la ville d’Audenge en hommage à toutes ses recherches et à ses nombreux travaux.

Il reste présent dans toutes les pages qui ont été publiées grâce à son énorme documentation collectée sur le Pays de Buch.

Que son épouse, qui l’a toujours accompagné dans les tâches de classement et de secrétariat, ses enfants et tous les membres de sa famille veuillent bien trouver l’expression de toute notre amitié et reconnaissance.

Madeleine DESSALES

Extrait du Bulletin n° 159 de la Société historique et archéologique d’Arcachon et du pays de Buch

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