Grand-Hôtel d’Arcachon – Chronique 1er semestre 1901

Grand-Hôtel d’Arcachon

Chronique 1er semestre

 

(Avenir d’Arcachon N° 2509 du06/01/1901)

Grand-Hôtel – Liste des étrangers descendus au Grand-Hôtel ;

Mme Baguenet, M. et Mme Hearn, M. et Mme Waller ; Comtesse de Bizemont, M. Guy de Bethmann ; Mme Raisin et fils, M. et Mlle Baines, M. et Mme Vaughan-Davies, M. et Mme Laurence, M. et Mme Jullien, Mme Nightingale, M. et Mme Hiddingh, M. Faguet, Mlle Porler, Mme Rischie, M. Hornsby, Mlle Dehu, M. et Mme Paullet, Mlle Sumat.

(Avenir d’Arcachon N° 2510 du13/01/1901)

Grand-Hôtel – Voici le nom des étrangers descendus au Grand-Hôtel :

Mme Nightingale, M. Hidding et famille, Mlle de Postel, Mme Raisin et fils, M. et Mlle Talbot-Baines, M. Guy de Bethmann, Mme Lafon et famille, Honorable Macnighten et Mme, Mme veuve Gardien, Mme la Comtesse de Bizemont.

(Avenir d’Arcachon N° 2512 du27/01/1901)

Grand-Hôtel – Voici le nom des étrangers descendus au Grand-Hôtel :

M. Goncher-Piolo, M. Hunebelle, M. et Mme Bert, M. et Mme Hidding, M. Larronde, Mme la générale d’Auvergne et fils, M. Mill et famille, Mlles de Croismare, M. et Mme Yemeniz.

(Avenir d’Arcachon N° 2514 du10/02/1901)

Grand-Hôtel – Voici la liste des étrangers descendus au Grand-Hôtel :

M. et Mme Bert, M. Larronde, Mme la générale d’Auvergne et fils, M. Mill et famille, Mme l’amirale Jaurès, M. Schirmer, M. et Mme Armaus-Rivière, M. Maurin, M. et Mme Despras et famille, M. et Mme Vanplea, Mlle Baguley, Mme Mathews, M. et Mme Rousseau, M. Soy, M. Huggins, baron et baronne de Ravignac, M. et Mme Guilpou, M. et Mme Bossch, M. Heuzé, M. et Mlle Aiman, M. et Mme Gramont, M. Balat, M. et Mme Bergereau, Mme Cornet et fils, M. et Mme Péquin, M. et Mme Duchesne, M. et Mme Breydel, M. Sallès, M. Van Engelen, M. et Mme Marquet, M. Gonzalez, M. Cauvin et fils, M. Lamy et famille, M. Franck, M. Elsen et famille, M. Navarro.

Fête de charité – Voici le programme de la fête de charité qui sera donnée au Grand-Hôtel, le jeudi 14 février, à une heure et demie précise, par les dames patronnesses de l’église Notre-Dame, avec le concours de Madame Capoy, soprano de Paris, et de Madame Vovard-Simon, violoniste.

Première partie : Tarentelle (2 pianos), par Mlles de Cortade et Ferras ; Le Soir (Thomas), Chanson espagnole (Delibes), par Mme Capoy ; Vivace appasionnata (Lalo), quatuor par Mme Vovard-Simon, M. U. Simon, M. Simon-Simon, Mlle L. Séris ; Poésies (P. G.) par l’auteur ; Jérusalem du Gallia (Gounod), par Mme Blot ; Andante pour violoncelle (Goltermann), A la Fontaine (Davidoff), par Mlle Séris.

La Glu (Gounod), Le Couteau (Botrel), par M. L. J., Romance et finale du Concerto pour violon (Wienawski), par Mme Vovard-Simon ; Air du Page des Huguenots (Meyerbeer), par Mme L. J. ; Chansonnette comique par M. Adriani ; Scène de Démocrite (Regnard), arrangée par coquelin cadet. Entracte. Buffet.

Deuxième partie ; Pardon breton, chœur (Chaminade), soli par Mme Blot ; Andante du concerto en mineur (Bach), par Mme Vovard-Simon, M. U. Simon ; Passacaille (Thomé), violon et piano par Mme Vovard-Simon et Mlle de Cortade ; Chant Hindou (Bemberg), par Mme capoy, accompagnement de violon.

Poésies (P. G.), par l’auteur ; Voyage dans la Nuit (Rubinstein), duo, par M. et Mme L. J. ; Prière des Erynnies (massenet), par Mlle L. Séris ; Chansonnettes comiques par M. Adriani ; Rondo Capricioso (St-Saëns), par Mme Vovard-Simon ; Chansons bretonnes (Yann Nibor), par Mme Capoy.

Hymne autrichien (Haydn), quatuor à cordes par Mme Vovard-Simon, M. U. Simon, M. Simon-Simon, Mlle Séris.

Entracte. Buffet.

Madame a ses brevets, comédie de un acte de Valabrègue. Tombola.

Prix d’entrée : Réservées, 5 fr., billets famille de 4 personnes 16 fr. ; premières, 3 fr., billet de famille, 10 fr. ; deuxièmes, 2 fr.

– Voilà un des plus jolis programmes que nous ayons eu à faire paraître cette année.

Les artistes dont le nom y figure, ont été trop applaudis par la haute société arcachonnaise pour que nous ayons besoin de dire leur valeur !

Outre la voix si sure, si pure de Mme Capoy, le violon où Mme Vovard-Simon fait chanter son âme, des artistes amateurs réservent au public des surprises… exquises ! Un poète nous dira ses vers, avec lesquels Mounet-Sully fait à cette heure les délices des salons parisiens. Un couple virtuose, dont la plus délicate moitié a mérité les félicitations d’un roi mélomane, donneront à cette fête un prestige qui amènera au Grand-Hôtel le « Tout Arcachon sélect ».

(Avenir d’Arcachon N° 2515 du17/02/1901)

Fête de charité – Dans les salons du Grand-Hôtel décoré avec infiniment de goût, la fête de jeudi a eu un tel succès que l’assistance comptait 400 personnes et qu’on a refusé des places. Parmi les interprètes des comédies félicitons tout particulièrement Mme Capoy et deux jeunes gens de notre ville, qui ont interprété leurs rôles avec beaucoup d’esprit et élégance. Pour la partie vocale on a applaudi Mme Capoy et Blot ; pour la partie instrumentale Mme Vovard-Simon, dans le Rondeau de Saint-Saëns ; Mlle Séris, dans La Fontaine de Davidoff ; MM. Simon-Simon et U. Simon ; comme comique M. Adriani dans des chansons et monologues. Un amateur a dit fort bien La Glu de Gounod, et une dame a chanté à ravir l’Air du Page des « Huguenots ».

Que dire de Mme Ormières qui a bien voulu accompagner avec son habituel talent de grande musicienne, quoique souffrant affreusement d’un doigt ; les dames de charité lui doivent une grande reconnaissance.

Compliments aux jeunes et aimables interprètes du Pardon Breton et au professeur qui l’a si bien monté.

Joli buffet tenu par les élégantes jeunes femmes et jeunes filles de la colonie hivernale, qui a produit une bonne recette pour les pauvres.

En résume, des remerciements sont dus à Mme Tournant la dévouée présidente des Dames de Charité, et aux organisateurs de cette Fête que présidait Mme la Maréchale de St-Arnaud et le R . P. de Lacouture.

Cette après-midi est certainement une des plus brillantes que l’on ait vue depuis longtemps.

Remarqué dans l’assistance : marquis et marquise de Fontenilles, Comtesse et Mlle de Canclaux, Mme et Mlles du Hays, Comtesse et Mlles des Salles, Comtesse et Mlle de Kergariou, Comtesse et Mlle de Nanteuil, Comtesse et Mlle de Cambacérès, M. et Mme Lafonta, Vicomte et Mlle de Fraguier, Comtesse Mac Carthy, baronne de Portal, Mme Escarraguel, Mme et Mlle de Dreuzy, Mmes Féjard, Roques, de Saincthorent, Brandley, Giraud, de Gères, Lapérelie, Saint-Amand, Lebefaude, Comtesse des Fossey, M. de Villebonne, Baron de Leusse, Mme et Mlle Duprada, de Crécy, Dubousset, Mlle Lalesque, Mme et Mlle Fock, docteur et Mme Festal, Mme André Hameau, Mme la générale Gorainoff, Baron et baronne Renault, Baronne de Lassus, Mme l’amirale Jaurès, Mme et Mlle Poirat.

La tombola sera tirée le dimanche 17 courant, dans la salle du Patronage.

Les lots pourront être réclamés sur-le-champ, ou jusqu’au 1er mars, chez Mme Branchez, villa Margareth, 21, avenue Ste-Marie.

Grand-Hôtel – Étrangers descendus au Grand-Hôtel :

Mme Nightingale, M. et Mme Hidding, M. et Mme Vaughan, Mme Raisin et fils, Mlle de Postel, M. Salvador, Baron et Baronne de Ravignac, M. Bertin, M. Schen, Baron de Chabaud, M. et Mme Ciras, M. et Mme Veys, Comte de Vonne et Mlle, M. et Mme Abelous, M. et Mme Marquet, M. et Mme Faany, M. et Mme Habran, M. et Mme Turban, M. et Mme Lepage, Mme l’Amirale Jaurès.

(Avenir d’Arcachon N° 2516 du24/02/1901)

Grand-Hôtel – Voici les noms des étrangers descendus au Grand-Hôtel :

Baron et baronne de Ravignan, M. Bertin, M. Schen, baron de Chabaud-Latour, M. Dickenson, M. Bidder, M. Boulin, Mme Carlet, M. et Mme Hénon, Mme de la Flesse, M. et Mme Brassine, Lord et Lady Samuel, M. et Mme Madeliue, M. Golpées, M. Lefèvre, Mme Deprès, M. et Mme Guinet, M. Mme et Mlle Wahl, M. Etienne et famille, M. et Mme Lahure, M. Simon et famille, M. Hanus et famille, M. Flamion, M. et Mme Laguerre, M. et Mme Petitvert.

(Avenir d’Arcachon N° 2518 du10/03/1901)

Grand-Hôtel – Voici la liste des étrangers descendus au Grand-Hôtel :

M. le Révérend Dickenson, M. Bidder, M. Boulen, Mme Carlet, M. et Mme Hénon, Mme de la Flesse, M. et Mme Brassine, M. et Mme Samuel, M. et Mme Madeline, M. Golpées et famille, M. Lefèvre, Mme Deprès, Mlle Renée, M. Mme et Mlle Wahl, Mme et Mlle Landru, Mme Deschars et famille, M. Bourdette, M. Capères et famille, M. et Mme Rion, M. Laloi et famille.

(Avenir d’Arcachon N° 2520 du24/03/1901)

Grand-Hôtel – Sont descendus au Grand-Hôtel :

M. et Mme Obson ; Mme Clère et famille ; M. Blocaille ; Mme Oudebert et famille ; Mlle Caron de Fromentel ; M. et Mme hamilton ; Baron Séguier ; Mme de Londre ; Mme Brodiet et famille ; M. et Mme Mercier ; M. et Mme Mellier ; M. et Mme Bouillat ; Mme Duran-Borrero ; Mme Baille ; Mme Du Vivier.

(Avenir d’Arcachon N° 2521 du 31/03/1901)

Grand-Hôtel – Étrangers descendus au Grand-Hôtel :

Mme Nightingale, M. Hidding et famille, M. et Mme Mercier, M. Huson Kinalsan, M. Guyon et famille, Mme Lapaine, M. Bertin, M. et Mme Barthélemy, M. Wuir et famille, M. et Mme Lenoire, M. Husson et famille, M. et Mme Evrard, M. Servais et famille.

(Avenir d’Arcachon N° 2522 du07/04/1901)

Grand-Hôtel – Voici la liste des étrangers descendus cette semaine au Grand-Hôtel :

M. Hudson-Kinahan, M et Mme Guyon et fils, Mme Lapaine, M. Bertin, Mme Barthélemy et fils, M. Muir et famille, M. et Mme de Pesquidoux, M. Van Voorthneyser, Mme Lavalle et fils, M. et Mme de Lestapis, M. Bijou et famille, M. Wootburne, M. Laroche et famille, Mme Voyer et fils, M. Buche et famille, M. et Mme Amy, M. de Bethman, comte et comtesse de Martinprey, M. Viguerie et famille, M. de Fitz-James, Mme la marquise de St-Chaman et famille, M. Knox, M. et Mme Blaeri, M. Tazel.

(Avenir d’Arcachon N° 2523 du14/04/1901)

Grand-Hôtel – Étrangers descendus au Grand-Hôtel :

MM. Trezel, Hall et Mme, Morel et Mme, de Marcillac et Mme, Fatolle-Lussac, Landru et Mme, Bellet et famille, Comtesse de Baupré et famille, Sarticou ingénieur en chef de la Compagnie du Nord, Vergez et famille, Teyssonneau et Mme, Sargos et famille, Bonnet et Mme, de la Rivière, Bayonne (Mlle), Buisson Préfet de la meuse et Mme, Gaillard et famille, Lacrouille, Duchoissoy et Mme, Soyhier et famille, Pontzen et famille, Reraux, Barthélemy (mme) et fils, Chuir et Mme, de Pesquidoux et Mme, Lavollée et Mme, de Lestapis et Mme, Bijon et famille, Voyer (Mme) et fils, Marais et Mme, de Van Deuil et Mme, Pagès et famille, Halton et famille, Buche et famille, Amy (Mme), Bertier (Mme), de bethmann, Comtesse de Martimprey et famille, Viguerie et famille, E. de Fitz-James, Knox, Blain (Mme) et famille, Crusse, Cayrou, Lesca (Mme et Mlle), Laban et Mme, Lot et Mme, Larcher (Mme et Mlle), de Vassal Liveuil et Mme, Bird et fils, Queulain et Mme, Berard et Mme, Puchin et famille, Duroy et famille, Leriche et Mme, Tourny et famille, Duruche et famille.

(Avenir d’Arcachon N° 2524 du21/04/1901)

Au Grand-Hôtel – Si la semaine de Pâques, qu’on appelle ici la Petite Saison, a été particulièrement brillante, cette année, tant par le nombre des touristes venus à Arcachon que par les belles fêtes hippiques, données les dimanche et lundi de Pâques et dimanche de Quasimodo ; il convient aussi de mentionner que pour compléter ces fêtes de jour, il y a eu tous les soirs, dans les salons du Grand-Hôtel, des soirées dansantes qui ne comptaient pas moins de cinquante couples de danseurs et danseuses, enlevés aux sons entraînants d’un orchestre de musiciens émérites fort bien conduits par M. Chavan.

Commencées sitôt après dîner, ces élégantes sauteries, presque des bals, se terminaient vers 11 heures.

Les familles et la brillante jeunesse venues de Paris, de Bordeaux et d’ailleurs, ont été très reconnaissants au directeur du Grand-Hôtel, d’avoir organisé ces aimables réunions du soir, qui complétaient très agréablement une journée toujours bien remplie.

Aussi est-ce avec plaisir, que nous reproduisons les lignes suivantes, parues ces jours-ci dans le « Madame », un grand journal illustré de Londres.

« Last, but no least, I must mention the Hotel Continental, personally conducted by M. et Madame Ferras, wholook after the conforts of their gnesis in every way ; they have a most obliging staff of servants ; and the cuisine excellent.

The Grand Hotel is under the same management.”

– Dernière remarque et non la moindre, je dois mentionner l’Hôtel Continental que dirigent eux-mêmes, M. et Mme Ferras, toujours préoccupés des conforts de toute nature à offrir à leur clientèle ; ils ont un groupe de domestiques parfaitement stylés, et la cuisine est excellente.

Le Grand-Hôtel est sous la même direction.

– Nous avons donné dans notre dernier numéro, la longue et importante liste des étrangers de distinction, venus passer au Grand-Hôtel, la jolie quinzaine de Pâques.

Grand-Hôtel – Étrangers descendus au Grand-Hôtel :

M. de la Rivière, baron et baronne du Chaussoy, baron et baronne de Pontzen, M. et Mme Lebau, M. et Mme Lot, M. Bérard, Capitaine Stéwart et Mme, M. et Mme Duhamel, M. Guy et famille, M. Chiapella et fils, M. et Mme Vampé, S. E. M. Goslin et suite, Mme Thorhill Bashby, Mme Richard-Harvey, M. et Mme Téchoueyres, M. et Mme Vergez, M. et Mme Teyssonneau, Mme Bour, M. Meyer, Mlle Meyer, M. et Mme Daunnet, M. Cayrou, M. le Tessau, Mme Tétard, Mme Savouré et famille, M. et Mme Goteclout, M. le vicomte de Beaupré, M. et Mme Fenn, M. et Mme Millet, M. et Mme Hervey, Mme de la Barre et fils, M. et Mme François.

(Avenir d’Arcachon N° 2526 du05/05/1901)

Grand-Hôtel – Voici la liste des étrangers descendus dans cet établissement :

M. et Mme Fenn, M. et Mme Millet, M. et Mme Hervey, Mme de Labarre et fils, M. et Mme François, Miss Foster, Miss Earle, M. Rang, M. et Mme Ritchi, vicomte et vicomtesse de Lambal, vicomte et vicomtesse de Montbron, M. et Mme Faye, M. Bourceret, M. Boulan, M. Deschars, M. Leblois et fils, M. Réraux, Mme Béglet et fils, M. et Mme Allan et Mlle, M. Caron de Fromentel et famille, baron et baronne d’Orlanger.

(Avenir d’Arcachon N° 2527 du12/05/1901)

Grand-Hôtel – Voici les noms des étrangers descendus au Grand-Hôtel :

M. Réraux, M. et Mme Jencquel, M. et Mme Miller, Mme Day, Mme Roeuch, M. et Mme de Craene, Mme veuve E. Henry et famille, M. Dietrich, Mme Vve Van Deperebom, M. et Mme de Witte, M. et Mme Dangréou, M. Falous, Mme et Mlle Loutz Kouitschock, M. le révérend Vaughan, M. le révérend pauly, M. le colonel, Mme et Mlle Potter, M. et Mme Meulders, M. et Mme Bujardet et fils, M. Tanndorf, M. et Mme Ducasse, M. et Mme Legendre, M. et Mme Deville, M. et Mme Lande, Mme Petit, Mme Noël, S. E. Mme Louboff-Swetchine et famille, M. et Mme Treuille, Mme Veuve Vivez, M. Vivez, M. Boucher, M. et Mme Bossuet, M. et Mme Hollwoch, M. et Mme Masse, M. et Mme Lesourd et famille, M. Hoclho, M. Canos, M. et Mme Moussoux-Ganne.

Mariage – Ces jours-ci a eu lieu le mariage de M. Vivez, de Bordeaux, avec mademoiselle Henry, de Luxeuil (Haute-Saône) qui avait passé l’hiver à l’hôtel Continental en forêt avec sa famille.

M. le docteur Lande, maire de Bordeaux, est allié de la famille de la fiancée et assistait au mariage. Samedi 4 mai, cérémonie à la mairie, puis soirée de contrat, dîner de 20 couverts au Grand-Hôtel. Mardi 7 mai, mariage religieux en l’Eglise Notre-Dame, suivi d’un déjeuner de 40 couverts au Grand-Hôtel ; menu des plus choisis, vins exquis, chemin de table en guipure de Luxeuil, surtouts ornés de fleurs, le tout servi avec le luxe et la haute correction habituels du garnd-Hôtel.

(Avenir d’Arcachon N° 2528 du19/05/1901)

Visite princière – On lit dans le journal Le Matin, du 12 mai :

– Le voyage de l’ex-reine de Madagascar est définitivement décidé. Ranavalo quittera Alger le 27 de ce mois et arrivera à Paris deux ou trois jours après.

La durée de son séjour à Paris ne sera que d’un mois environ, après quoi elle ira passer quelques semaines à Arcachon.

(Avenir d’Arcachon N° 2529 du26/05/1901)

Grand-Hôtel – M. Bourceret, M. et Mme Masse, M. et Mme Moussous-Ganne, Mme Le Pin et famille, colonel Crotel, M. et Mme Boulet, M. Mourreil, M. et Mme Moretus de Bouchout, M. Harry Waterwouth, M. et Mme Pinononcély, M. Marlière et fils, Mme Albert et famille, M. Delbruck et famille, docteur Pubaqui, Mme Forestier-Barbe et famille, Mme Aubry, Mme Thomas et famille, Mlle Clarke, Mlle Athaus, Mme et Mlle Podinsan, Révérend Fownient, comte et comtesse de Dampierre, M. Borel, Miss Cannell, Mme Rodrigues, famille Cazobon.

Reine Ranavalo – Plusieurs journaux ont annoncé que la reine Ranavalo irait à Royan. Le Matin a dit à Arcachon. L’Union Républicaine avec un grand U, annonce que M. Veyrier-Montagnères a fait de vives instances auprès de M. Decrais pour obtenir cette visite sensationnelle.

Est-ce bien vrai, cette blague-là ? Ce qui est sûr, c’est que des instances ont été faites (pas par M. Veyrier-Montagnères tout seul au moins) ; pour qu’on mis à la disposition de la reine Ranavalo une villa digne d’être offerte à une personnalité de marque.

La reine viendra ou ne viendra pas.

Espérons qu’elle viendra.

Qui veut trop prouver, ne prouve rien.

(Avenir d’Arcachon N° 2530 du02/06/1901)

La Reine Ranavalo – Une petite reine en exil, dans quelques jours, recevra l’hospitalité de Paris… et d’Arcachon, ajoute-t-on… S. M. Ranavalo – ou plus exactement Ranavalomanjaka – va satisfaire l’une de ses plus chers désirs en venant en France. Elle ne passera pas inaperçue : sa physionomie est à souhait pour piquer la curiosité de la foule. Elle est exotique ; on lui prête des romans ; elle fut malheureuse et elle est prisonnière.

L’Algérie n’est pas douce aux souverains détrônés. Terre conquise, elle a le mépris des vaincus. Lorsque la reine déchue arriva de Madagascar à Marseille, elle trouva dans la grande cité phocéenne un accueil sympathique. On vanta sa bonne grâce, sa beauté et sa mignardise. Elle entra à Alger précédée de ces références. Une foule de trente mille personnes massé depuis le ponton de la Cie Transatlantique jusqu’au square Bresson, le long des quais, des rampes et du boulevard de la République, l’attendait par un soleil superbe. Quand elle parut au bras du commandant Reibell, la curiosité aussitôt s’accusa hostile.

Alger, ce n’est pas Marseille, Alger a l’habitude des moricauds ; Alger les traite comme ils le méritent. Les élégantes firent la moue. Quelle toilette ! Autant un singe habillé. Et quelle tournure : petitr, lr visage carré, le nez épaté, les yeux fuyants, l’air en dessous. Et tout de suite, nos colons, à qui n’imposent pas les gens de couleur, de considérer que le général Gallieni avait bien fait de ses débarrasser de cette créature, une femme, à n’en pas douter, hypocrite et tenace, dangereuse, et qu’on ferait bien de surveiller.

On adjoignit à sa suite un policier assez retors, chargé de voir d’un peu près ce qui allait se passer à la cour de cette majesté en exil. Tout ce que put relever ce fonctionnaire, ce fut parfois la tante de la reine qui a la déplorable habitude d’absorber cinq ou six « purées » par jour. Ces libations l’incommodent rarement ; cependant, il lui arrive de perdre la gravité qui sied à une princesse et l’équilibre en même temps. Mais lui est-il défendu de s’écrier, en parodiant un mot célèbre, qu’il est bien permis au prince de sang de chanceler quand le trône tombe ?

La reine Ranavalo, dont la suite n’est pas nombreuse, et qui paraissait traiter en favori son interprète, se contentait d’avoir dans Isidore, son cocher, un chef du protocole, ne manquant pas de style. C’est Isidore qui fait à la reine les présentations des personnages qui désirent lui faire agréer leurs hommages. Elle sait assez de français pour être polie, remercier d’un compliment banal et manifester une joie, qui est peut-être feinte, de son séjour dans une prison verdoyante.

Sa distraction est de provoquer des visites pour en rendre. Et sur ce chapitre, elle est d’une bonne grâce parfaite. Elle va chez tous les voisins qui lui montrent quelques égards ; ce n’est point la mélancolie qu’elle y porte : elle a le sourire à fleur de lèvres, et dans l’éclat de dents, dont la blancheur s’exagère de la couleur sombre de leur écrin.

Les persécutions qui l’accueillirent à ses débuts ne durèrent point ; on s’aperçut, à la longue, que cette pauvre petite créature, dont une couronne royale avait surmonté le jais de la chevelure, n’était pas l’intrigante qu’on s’était plu à redouter ; que, loin du palais, elle eut tôt fait d’en oublier les intrigues, et qu’elle n’avait jamais été en somme, qu’un instrument passif aux mains des Ranamadryafandry ou des Rasafamandamby. A Alger, elle ne songea qu’à plaire, en quoi elle fut femme, et, par la toute-puissance de son sexe, y parvint

* * *

Mais là-las, dans la verte Emyrne, quand ses envoyés lui parlaient de la terre de France, c’est de Paris qu’ils lui parlaient. Ils lui en disaient les merveilles dans des récits interminables et sa vivante imagination se berçait du désir de le voir un jour. Sa chute l’allait-elle rapprocher de ce rêve ? Elle le crut lorsque le navire l’emporta en France. Ce lui fut un gros chagrin, un chagrin d’enfant, que sa déception à l’arrivée. « Plus tard », lui dit-on.

Elle apprit que pendant l’Exposition Paris était plus beau encore. Elle supplia qu’on lui permit d’y venir. Elle s’en fut chez tous les Français leur demander d’appuyer sa requête. Elle était voisine, dans une proche villa, de la charmante femme du conseiller municipal Achille. Elle pensa qu’un conseiller municipal, c’était quelque chose comme un quinzième honneur.

L’Exposition finie, elle répéta avec une douce obstination son désir : voir Paris. On n’avait plus de motifs pour le lui refuser. Elle vient.

* * *

Elle a bien failli ne pas venir, cependant. C’est qu’une conspiration avait éclaté, ces temps derniers. Elle s’était fâchée avec sa cuisinière, une luronne d’importance avec laquelle il fallait compter – et plutôt deux fois qu’une, car la bonne femme s’entendait à gonfler le budget du pot-au-feu.

Une brouille survint, la cuisinière rendit son tablier. Mais ces puissances tombées sont redoutables. Elle ameuta la ville contre sa souveraine ; et menaça pour se venger, d’écrire l’histoire secrête de la cour de Ranavalo. Elle cancana et fit la pauvre reine plus noire qu’elle n’était en réalité. Et c’était l’interprète qui… et c’était Isidore que… ! Des méchancetés qui mirent la maison royale sens dessus dessous.

La paix est rétablie. La calomnie a passé sans altérer la réputation de la petite Ranavalo. Nous pouvons lui faire fête et l’estimer. Amoureuse du spectacle, elle n’en manquera guère, et ne serait-ce que pour la réclame, on peut croire qu’amoureux de la réclame, le spectacle ne la manquera pas.

M. Loubet la recevra-t-il ? C’est peu probable. Elle savait pourtant tourner un bien aimable discours lorsqu’elle était reine. Rappelez-vous celui qu’elle adressa à notre résident général :

« Moi et les Dignitaires, nous vous recevons avec amour et un grand respect, à l’occasion de votre arrivée dans mon palais. Salut à vous, qui êtes arrivé ici sain et sauf, de la Métropole. Votre rencontre avec Moi, ô représentant de la France, me fait souvenir du président de la République et de son gouvernement. Comment vont-ils ? J’espère qu’ils se portent bien. »

C’était lyrique, touchant et cordial. Cette fois, c’est Paris qui se chargera du discours de bienvenue, curieux, amusé, badaud – et au fond attendri par cette puérile majesté déchue, en excursion, sous la surveillance de la haute police.

* * *

– Ranavalo, l’ex-reine de Madagascar est arrivée à Marseille le 29 mai, à une heure quarante-cinq, par le Général Chanzy, de la Compagnie Transatlantique. Elle était accompagné de Ramazindrazana, sa tante, de la petite princesse Marie-Louise, sa nièce ; de Mme Delpeux, sa dame de compagnie, et d’une femme de chambre.

M. Louis Lemaire, délégué du ministre des colonies, est venu la recevoir à l’arrivée du navire. Aux paroles de bienvenue prononcées par le délégué du ministre, l’ex-reine a répondu par des paroles de remerciements pour le gouvernement, dont la bonté et la sollicitude lui ont permis d’entreprendre ce voyage.

M. Ranaïvo, qui est sur le point de terminer à Paris ses études de doctorat en médecine, et qui restera, ainsi que M. Lemaire, attaché à la personne de la reine pendant son séjour en France, servait d’interprète.

La réception n’a eu aucun caractère officiel. Seul, M. Boucard, chef du service colonial à Marseille, est venu saluer la reine. Une centaine de curieux se trouvaient ay débarcadère. Aucune manifestation ne s’est produite.

En quittant le navire au bras de M. Lemaire, Ranavalo est monté en landau avec sa tante et sa nièce et s’est dirigée vers l’hôtel des Colonies, où des appartements avaient été retenus. La reine portait une toilette fort simple : chapeau de paille noire et grand manteau de voyage.

Le séjour de Ranavalo en France sera de deux mois ; un mis à Paris et un mois à Arcachon, dont la station lui a été recommandée pour sa santé.

Ranavalo est partie le lendemain matin pour Paris par le rapide de neuf heures.

C’est probablement en juillet, qu’elle viendra à Arcachon ; on dit à la villa Peppa.

Grand-Hôtel – Sont descendus :

M. Génin, M. Réraux, M. Bourdette, M. et Mme d’Anfort et fils, M. Waterwourth, Vicomtesse de lambel, M. Nacaud, M. et Mme Maxwell, M. et Mme Héretier, M. Lindoro, M. et Mme Mercier, M. Pourceret, M. et Mme d’Hallorien, Mme d’Arbel, M. Elie, M. et Mme Chanceaulme, M. et Mme Marquet, M. et Mme Gardien, M. et Mme Tournereau, M. et Mme Flowell, M. et Mme Angenot.

(Avenir d’Arcachon N° 2531 du09/06/1901)

La Reine Ranavalo – Le journal de M. le Maire l’Oignon réactionnaire, dit en première page : « Que c’est aux actives démarches de M. Veyrier-Montagnères, que nous devrons la villégiature à Arcachon, de S. M. la reine Ranavalo. »

On lit dans la même feuille en deuxième page : «  Le séjour de Ranavalo en France sera de deux mois ; un mois à Paris et un mois à Arcachon, dont la station lui a été recommandée pour sa santé. »

C’est à n’y rien comprendre.

Est-ce à M. Veyrier-Montagnères, est-ce au climat que nous devrons la visite de Ranavalo ?

Le journal est inexplicable dans ces contradictions. A défaut de Ministres, la reine vient-elle pour sa santé ou pour M. Veyrier-Montagnères ?

L’explication suivante nous paraît plus plausible.

« Chaque fois qu’on lui parlait de la France, l’ex-reine de Madagascar manifestait un très vif désir de connaître notre station, la raison en est curieuse.

En 1896, Mlle Roumagnac fit jouer, au Grand-Théâtre, au profit de la Société de patronage des écoles laïques, une pièce intitulée : Ranavalo à Arcachon.

Le succès de cette représentation eut un retentissement considérable ; les journaux de la région en publièrent des comptes-rendus très élogieux.

Or, des commerçants de Madagascar, en rapport avec des maisons de Bordeaux et recevant les journaux de cette ville, communiquèrent les numéros en question à des dignitaires de la Cour.

Traduction en fut faite à Ranavalo qui prit pour une imposante manifestation de sympathie populaire la pièce due à l’imagination ardente de l’intelligente et sympathique directrice de l’école Eugrémy. »

Et voilà pourquoi l’on pourra chanter : « Ranavalo est parmi nous ! »

Grand-Hôtel – Voici la liste des étrangers de cet établissement :

M. Elie, M. Fortoul, M. et Mme Milsuro, Mlle Chapriol, M. et Mme Devaux, Mme Boris-Pelroff et fils, Mlle Bein, Mlle Sunnerdalh, Mlle Lincki, M. Boyer, M. et Mme Somellera, Mme et Mlle Rivet, M. et Mme Brisson, Baron et Baronne de Sulzer, Mme Mac, M. Mc-Dongall, Mme Robert, Mme Mondre, M. Cormier, M. Powys et fils, M. Charlet, Baron et Baronne Seguier, Mme Carnay, M. Lahure, M. et Mme de Decker, M. Bontemy, M. Masure, M. et Mme Damos, M. et Mme Jacquemin, M. et Mme Mathurin, M. et Mme Bourgeois, Mme Gardien, M. et Mme Lenoir, M. et Mme Simon.

(Avenir d’Arcachon N° 2532 du16/06/1901)

Au Grand-Hôtel – Des embellissements importants ont été faits au Grand-Hôtel, en vue de la saison prochaine.

L’espace situé sur la terrasse qui donne sur la mer, a été complanté de massifs de troènes, discrète allée de verdure que baigneurs et surtout baigneuses apprécient pour l’entrée et la sortie des cabines de bains.

En bordure de la plage et s’étendant jusqu’au mat-pavillon du Yachting-Club, a été installé un préau de 4 mètres de large sur 14 m de long, où l’on pourra, à l’ombre, jouir de la vue du bassin, et entendre tout à la fois l’excellent orchestre du Casino, pour lequel une estrade sera aménagée à quelques pas de là.

Le restaurant vitré sera prolongé du côté de la mer, en plein vent et simplement protégé par des tentes. Le café restaurant qui est en bas, sera agrandi d’autant sur le jardin, dont les arbustes ont été déplacés pour donner plus d’espace.

Le local actuel du Yachting-Club recevant une autre destination, verra son salon transféré dans l’aile de l’est du Grand-Hôtel.

Nous félicitons M. et Mme Ferras de ces heureux aménagements, qui créeront un centre d’attraction certainement très apprécié par notre colonie estivale.

(Avenir d’Arcachon N° 2533 du23/06/1901)

Grand-Hôtel – Étrangers descendus à cet établissement :

M. Charlet, M. et Mme Douillet, M. Nocard, M. et Mme Striekaert-Deschamps, M. de Lagotellerie, M. Casey et famille, M. Hervé du Lorin, M. Perrio de Grandelos, MM. A. et R. Delbruck, M. et Mme Bourdette, M. de Leas, M. et Mme Gendebien, M. et Mme Vandermissen, M. Sertevens, M. et Mme de Aomptinne, M. et Mme Louvet, M. et Mme Pertzoff, M. et Mme Ichon, Mme Kouistdheck, M. et Mme Van Riemsdyk, M. Hervieu, M. l’abbé Lemirne, M. l’abbé Fossard, M. et Mme Laborie, M. Reyner, M. et Mme Mory, M. et Mme Gardebien, M. Gernay, M. Letournoy, M. et Mme Habran, M. et Mme Hubert, M. et Mme Dutillieuil.

La reine Ranavalo – Quand la petite reine Ranavalo aura été bien fêtée par les Parisiens, elle viendra à Arcachon.

Que dis-je à Arcachon ? On prétend que M. Veyrier-Montagnères a fait des démarches pour qu’elle vienne à Moulleau : on nomme même la villa de Moulleau où elle doit descendre : une villa louée depuis plus d’un mois déjà à locataire inconnu ; la villa Alba peut-être ; et ce locataire inconnu ne serait autre que l’ex-reine de Madagascar.

Tu parles ! si ce serait de bonne réclame pour Moulleau.

La villégiature royale s’effectuerait en juillet, alors que nous serons dans le feu des élections pour le Conseil d’arrondissement.

Ce sera toujours une chance qu’elle fasse élection de domicile chez nous. Cela peut accroître le nombre de nos visiteurs, ne serait-ce que des reporters, qui feront gémir le télégraphe, pour tenir Paris au courant, des moindres faits et gestes de Sa Majesté malgache.

(Avenir d’Arcachon N° 2534 du30/06/1901)

La Reine Ranavalo – Le 22 juin, un journal du matin, annonce gravement qu’un sportsman des plus connus, membre du Parlement, possesseur d’une grosse fortune et veuf depuis quelque temps, a, hier, fait demander officiellement sa main à Ranavalo, ex-reine de Madagascar.

Nous attendrons pour y croire que la nouvelle soit confirmée. Dans tous les cas mariée ou pas, nous souhaitons que sa majesté malgache nous honore de sa visite cet été, comme l’ont annoncé tous les journaux de Paris et de la Province.

Du Figaro :

Sa grâce modeste, son sourire ravi – si curieux dans l’éclair de ses dents blanches ! – son affabilité émue, son air de surprise extasiée ont conquis beaucoup des Parisiens qui ont approché de la petite reine.

C’est toute la journée, rue Pauquet, un défilé de visites, une avalanche d’offres gracieuses, un entassement de lettres, de gerbes de fleurs et de présents désintéressés.

Et voici maintenant qu’un de nos confrères annonce sans rire qu’un député, sportsman connu et des plus riches, aurait l’intention de mettre aux pieds de Ranavolouna son écharpe tricolore, sa cinq cent quatre-vingt et unième fraction de royauté et – ce qui serait plus sûr ! -son immense fortune.

« À Paris, dit l’Uzbek, des Lettres Persanes, les sages rient de toutes les inventions et ne s’étonnent d’aucune. »

D’autre part on lit dans le Gaulois :

La reine Ranavalo s’est rendue hier accompagnée de M. Lemaire, de sa tante et de l’interprète Ranaïvo, 9, rue des Batignolles, chez M. Vernes, pasteur de l’Eglise réformée, à qui elle a rendu visite. La reine était de retour chez elle à six heures moins dix.

Enfin dans l’Éclair :

Comme mot de la fin, ajoutons que c’est à tort – dit son entourage – qu’un de nos confrères a annoncé le mariage prochain de la souveraine noire.

– Mais quittons ces racontars bien parisiens, pour n’en retenir, si l’on veut, qu’une chose : l’admiration et la sympathie qu’a su inspirer la reine Ranavalo ; car, de vouloir marier une jeune et grande dame, est le plus délicat hommage qu’on lui puisse adresser.

– On lisait dans la Petite Gironde du 28 juin :

« Nous apprenons de source officieuse que la reine Ranavalo, accompagnée de sa suite, partira pour Arcachon dimanche prochain. Elle descendra, dans cette ville, au Grand-Hôtel, où un appartement serait retenu à son intention par les soins du gouvernement. »

– En effet, c’est dimanche 30 juin qu’arrivera la reine Ranavalo.

L’appartement retenu au Grand-Hôtel est celui du second dans l’aile Est, qui donne d’un côté sur le Bassin d’Arcachon, des fenêtres on aperçoit Arès et toute la côte jusqu’à Gujan-Mestras ; de l’autre côté sur la ville d’été, dont le panorama se déroule adossé à la forêt de pins, qui sert de cedre verdoyant au tableau, où émergent le Casino Mauresque, le Belvédère, l’Eglise Notre-Dame.

La série de ces appartements est desservie d’un côté par un vestibule spacieux, éclairé par de grandes fenêtres ; de l’autre, garnie de balcons devant toutes les pièces, qui toutes ainsi communiquent sans se commander.

La chambre de la reine ouvre d’un côté sur un très vaste salon ; de l’autre, sur une autre chambre destinée à la petite princesse Marie-louise et à sa gouvernante, Mme Delpeux.

Ensuite de celle-ci, vient la chambre de la tante de la reine, la princesse Ramassinraza.

Toute l’aile Est est ainsi occupée ; et le vestibule dont nous parlions tout à l’heure seprolongeant dans le corps principal du Grand-Hôtel, dessert les chambres de la suite de la reine.

Une pièce est affectée à M. Lemaire, fonctionnaire du gouvernement, qui accompagne la reine ; une autre au docteur Ranaïvo interprète.

Viennent ensuite les chambres du personnel, une pour femme de chambre, l’autre pour valet de chambre.

– Nous n’avons plus qu’à former les vœux les plus ardents pour que la reine Ranavalo emporte un aussi excellent souvenir d’Arcachon, que les personnages célèbres qui, à diverses époques, ont honoré de leur visite notre élégante station.

Grand-Hôtel – Sont descendus à cet hôtel :

Mme la comtesse de Choulot, M. et Mme Reygner, M. et Mme Auduy, M. et Mme Moumord, M. et Mme Barrand, Mlle Reinohm, M. de Koutozoff, M. et Mme Fouchelle, M. et Mme Bouccard, M. Jauzenque, M. Dupuy-d’Angeac, M. Firino, M. Louverjot, M. et Mme Andriac, M. de Torre et fils, M. Prudhomme, M. et Mme Degroussou, M. Nocard, M. Gallois, M. le baron Haven, M. et Mme Jansen de Bisthoven, M. Reysen de Meirendre, M. et Mme Baranque, M. et Mme Gilson, M. et Mme Goberth, M. et Mme Gillis, M. et Mme Rocquin.

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