Poésie pour un mariage vers 1800
Marguerite-Julie Dubreuilh de Fonréaux naquit à St Domingue, fille aînée de François-Amable Dubreuilh de Fonréaux (de Saintonge) et de Marie-Anne Moisson, elle fut envoyée toute jeune en France où son oncle Lamarthonie fut chargé de son éducation.
La fortune des Dubreuilh ayant sombré avec la révolution, son oncle la maria au riche M. de Navarre, son aîné de 45 ans.
Aux Archives Municipales de Bordeaux sous la cote « Fonds Beaumartin XX » se trouve le manuscrit suivant sans indication du nom de l’auteur.
Poésie pour le mariage de Julie Dubreuilh de Fonréaux (20 ans) avec J.B. Raymond Navarre (65 ans) :
Il faut des époux assortis
Dans les liens du mariage,
Vieilles femmes, jeunes maris
Feront toujours mauvais ménage.
On ne voit point le papillon
Sur la fleur qui se décolore ;
Rose qui meurt cède au bouton
Les baisers de l’amant de Flore
Ce lien peut être plus doux
Pour un vieillard qu’amour enflamme.
On voit souvent un vieil époux
Être aimé d’une jeune femme.
L’homme à sa dernière saison
Par mille dons peut plaire encore
Ne voyons nous pas que Tithon
Rajeunit auprès d’Aurore.
Aux époux unis par le cœur
Le temps fait blessure légère
On a toujours de la fraîcheur
Quand on a le secret de plaire.
Rose, qui séduit le matin,
Le soir peut être belle encore ;
L’astre du jour à son déclin
A souvent l’éclat de l’aurore.
N.D.L.R : Les Ruat étaient alliés aux Fonréaux, Jean-Baptiste de Ruat, premier captal de Buch de la famille de Ruat, ayant épousé en secondes noces une Dubreuilh de Fonréaux
Extrait du Bulletin n° 29 de la Société historique et archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch.